Bernard Orengo : "L'OGCN a de grands jours devant lui"

Issa Nissa : Notre volonté étant de fédérer les Niçois autour du GYM, pouvons-nous faire taire les mauvaises langues qui annoncent la fin et la mort des Rouge et Noir ?
Bernard Orengo : D’abord les mauvaises langues ne sont pas aussi nombreuses que l’on veut bien le dire.
Il suffit pour cela de voir ces nombreux spectateurs présents lors des premiers matchs, n’en déplaise à certains.
C’est une bonne équipe, certains de ses joueurs sont issus du centre de formation niçois, ce qui ne fait qu’accentuer leur mérite.
Les supporters niçois l’ont bien compris. Vous avez constaté comme moi qu’ils étaient tous derrière cette équipe. L’OGC NICE a de grands jours devant lui.

Puisqu’avenir il y a, qu’en est-il du projet du grand stade que Nice, 5ème ville de France, se doit d’avoir ?
Le projet sera débattu au prochain Conseil Municipal du 4 octobre.

A quel endroit se situerait le stade ?
Je pense que le site du Stade du Ray est le meilleur.

Nice, ville touristique mondialement connue, ne voit-elle pas sa raison de communiquer par son équipe de football ?
Dans la mémoire collective, Nice est connue pour son football. Nous avons eu des résultats dans le passé, européens notamment, qui sont gravés dans la mémoire. Il est vrai aujourd’hui que les résultats ne sont pas au niveau de nos espérances, mais le sénateur Maire Jacques Peyrat et son Conseil Municipal, feront tout pour redonner à Nice la place qui doit être la sienne dans le football.

Certaines villes de France ont su profiter du fantastique engouement qu’a créé l’équipe de France au Mondial et au Championnat d’Europe. Nice a-t-elle la structure d’accueil et de formation adéquate pour recevoir les futurs champions "en herbe" ?
Nos subventions sont à la hauteur de 5 millions de francs. Envers le Centre de Formation, c’est une somme considérable. Je vous l’ai déjà dit, quatre joueurs de l’équipe première sont issus du Centre de Formation. Peu d’équipes peuvent se vanter d’une telle prouesse.

Auxerre, Sedan, Guingamp, Lens, Lorient, etc. ne sont pas des métropoles et pourtant ils évoluent en D1. Que manque t-il à Nice ?
C’est la loi du sport. Nous avons été vainqueurs de la Coupe de France en 1997. Cette année là, nous étions descendus.
Il en est de même pour Strasbourg cette année 2001.

La philosophie n’étant pas incompatible avec le monde du football, comment, d’après vous, appliquer cette phrase de Sénèque à l’OGC Nice : “ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas, mais c’est parce que nous n’osons pas que les choses sont difficiles” ?
C’est totalement vrai, mais nous allons oser je vous le garantis et pas que dans le domaine du football.

Les grandes cités ont de gros problèmes de délinquance. Pensez-vous que les enfants et les adolescents puissent s’identifier au Club de leur ville ?
Oui, vous savez que j’étais l’ancien patron de la Police de Nice. J’avais développé le Centre Loisirs Jeunesse de la Police Nationale qui était le premier sur le plan National.
Le sport est un moyen de prévention extraordinaire, j’ai la chance aujourd’hui d’être adjoint au sport, je vais donc mettre en pratique ce que les responsables de la police nationale ne m’ont pas laissé faire à l’époque.

Ne doit-on pas arrêter de vivre dans le passé pour construire l’avenir ?
Nous avons eu un passé glorieux à certaines époques, il est normal que l’on y fasse référence.
Je suis persuadé que Nice remontera en Division 1.

Cette année ?
Quatre Clubs monteront en D1 en 2002. C’est une chance formidable donc pourquoi pas cette année.

Nissa la bella
Issa Nissa
Que dire de plus…
Nice winner ou Nice looser ?

Looser, aqui noun saben cenque’ es.
(A Nice, perdre, on ne sait pas ce que cela veut dire).

Propos recueillis par Thierry Proïa et Philippe Cassaigne